Marche pour dénoncer les violences faites aux femmes
Québec, 8 novembre 2023 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une marche suite à l’annonce du féminicide de Daphnée Jolivet survenu à Québec le 25 octobre dernier. « Nous sommes en colère, et nous le demeurerons tant et aussi longtemps que ces drames continueront d’arriver. C’est le 10e féminicide de l’année au Québec, combien en faudra-t-il pour que le gouvernement agisse?[AL1] », s’exclame Catherine Gauthier, co-coordonnatrice du RGF-CN. La marche qui a réuni une centaine de militantes ce midi visait à briser le silence, et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes une priorité.
Les féminicides : des violences banalisées et normalisées
« Nous souhaitons, par cette marche, exprimer notre colère, notre tristesse, notre indignation face aux féminicides qui se multiplient à une vitesse effarante, qui laissent dans leur sillage des enfants orphelins, des proches, des familles, des ami-e-s victimes de cette haine envers les femmes », déplore Catherine Gauthier. Ces violences sont le fruit d’un rapport de domination des hommes sur les femmes que la société tolère, dû au patriarcat. Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes femmes, les femmes des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides.
Pas une de plus
Il faut refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Des solutions pour mettre fin à la violence, il en existe ! Ça passe notamment par l’augmentation du financement en prévention, en accompagnement et en hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles, par des formations obligatoires et continues sur la violence conjugale pour tous les acteurs et les actrices qui interviennent auprès des femmes et des enfants, par des changements en profondeur de la culture de notre système de justice où les agresseurs peuvent récidiver en attente de leur procès. Les solutions sont multiples et doivent dénoncer le caractère inacceptable et criminel de la violence conjugale et renforcer la confiance des victimes et du public dans l’administration de la justice. « Nous sommes présentes aujourd’hui pour que la population prenne conscience que la violence prend racine dans les rapports inégaux entre les femmes et les hommes et qu’il est urgent, et possible, d’y mettre fin » souligne Catherine Gauthier.
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Le RGF-CN regroupe des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et travaille à la défense des droits et des intérêts de toutes les femmes, l’égalité des femmes entre elles et l’amélioration des conditions de vie.
Pour information : Catherine Gauthier | 418-271-6735