COP 26: Pour la justice climatique et sociale, maintenant !

Communiqué de presse

Québec, le 6 novembre 2021 – Alors que la vingt-sixième conférence des Nations-Unies pour le climat va entamer sa deuxième semaine de négociations, les groupes communautaires, environnementaux, féministes, étudiants et syndicaux ont unis leurs voix et manifesté pour que les enjeux de justice sociale et de justice climatique soient non seulement réellement une priorité pour les gouvernements, mais qu’ils soient joints dans la planification de la transition écologique et sociale.

Les groupes dénonçaient le manque d’ambition climatique du Canada et du Québec, mais également le fait que la COP26 est certainement la conférence des parties sur le climat la plus inégalitaire à laquelle on a assisté jusqu’à présent tandis que beaucoup de délégations des pays du Sud n’ont pu accéder aux espaces de négociation à cause de l’inégalité d’accès aux vaccins contre la COVID 19. Cet état de fait ne vient qu’accentuer une injustice déjà au cœur de la crise climatique, celle concernant la vulnérabilité des populations les plus marginalisées, ici comme ailleurs,  face à une crise dont ils sont pourtant les moins responsables.

CITATIONS

« On ne réalise pas encore pleinement la précarité dans laquelle la crise climatique va placer les personnes vulnérables, mais également la classe moyenne. On se pense encore à l’abri, mais c’est un leurre. Les gens qui viennent chercher de l’aide auprès des organismes communautaires sont déjà plongés dans une grande précarité. Les conséquences des changements climatiques vont émerger dans tous les domaines et les frapper encore plus fort que la crise sanitaire : inflation, alimentation, santé, logement, etc. Pire encore, nos services publics n’ont jamais été dans un plus grand état de décrépitude depuis leur mise en place », a dénoncé Selma Lavoie d’Action-Chômage Québec.

Selon Anne-Valérie Breton, porte-parole du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale: « Tant que le capitalisme, le patriarcat, le colonialisme seront défendus par les dirigeants qui se rencontrent actuellement à la COP26, nous ne pourrons éviter de frapper un mur, de voir les inégalités entre les femmes et les hommes se creuser et les droits des personnes les plus vulnérables être bafoués. L’écoféminisme, c’est de refuser l’exploitation de nos corps, de nos terres et de nos territoires, c’est prendre soin de la terre et des humains, c’est construire un monde plus juste basé sur des rapports humains égalitaires »

« Des engagements importants ont été annoncés dans les derniers jours à la COP26, mais l’effort mondial ne s’aligne toujours pas avec ce que la science nous dit depuis des années. Cette COP devait être celle du rehaussement de l’ambition climatique, mais elle est plutôt en voie de devenir la plus injuste et exclusive des rencontres multilatérales pour le climat. Alors que les dirigeants des pays riches se rendent en jets privés faire des annonces insuffisantes pour limiter les pires dérèglements du climat, la société civile, la jeunesse, les personnes autochtones et les représentant-es des pays du Sud doivent faire des files interminables pour accéder au site et se voient exclus des salles de négociation  », a expliqué Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

Gabrielle Paquette, porte-parole de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social a affirmé : « La peur habite mon cœur quand je vois notre planète en feu et en sang. La rage que j’éprouve en voyant nos dirigeants qui ne font rien, malgré toutes les preuves, que nous avons est immense ».

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