Journée internationale des travailleuses et des travailleurs: Des centaines de personnes prennent la rue à Québec

Communiqué de presse

Québec, 1er mai 2022. – Des centaines de personnes ont pris la rue aujourd’hui à Québec à l’occasion d’une manifestation organisée par une coalition d’organisations communautaires, syndicales et féministes des régions de Québec et Chaudière-Appalaches dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs (Premier mai). Partie de la Place Limouloise à 13h30, la manifestation s’est rendue jusqu’au Parc Saint-Roch et s’est terminée par des prises de parole de porte-paroles des organisations à l’initiative de la marche.

Les protestataires dénoncent les impacts de l’explosion du coût de la vie et de la détérioration constante et volontaire du filet social, des services publics. Plus spécifiquement, les manifestant-es revendiquent : une augmentation du salaire minimum à 18$/heure maintenant, afin qu’une personne travaillant à 35 heures par semaine puisse sortir de la pauvreté; une réforme de l’assurance-emploi, afin de moderniser le programme et le rendre plus juste et accessible; et l’élargissement du Programme de revenu de base à l’aide sociale à toutes les personnes qui n’ont pas les moyens de couvrir leurs besoins essentiels.

Citations

« Le Premier mai est une date symbolique forte dans le mouvement syndical, c’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru, de célébrer les victoires et de préparer les batailles à venir. L’effet combiné de la pandémie, de la pénurie de main d’œuvre et de l’inflation ont poussé un grand nombre de travailleuses et de travailleurs à se mobiliser dans notre région; plus du tiers de nos membres ont exercé leur droit de grève dans la dernière année, il est clair que les syndiqués n’ont absolument pas l’intention d’accepter un recul de leurs conditions de vie et de travail. » – François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN)

« Le fonctionnement de notre société, son organisation sociale et familiale se base sur le travail sous-payé et gratuit des femmes. Les femmes ont, durant la pandémie, maintenu le tissu social et familial au péril de leur santé physique et mentale. Nous revendiquons une société qui refuse l’exploitation économique et sociale des femmes, une société qui refuse la banalisation des violences vécues par les femmes. » – Anne-Valérie Lemieux Breton du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale

« À l’heure actuelle, le salaire minimum ne permet pas à quelqu’un qui travaille à temps plein de sortir de la pauvreté, c’est un non-sens et une grande injustice dans une société riche comme la nôtre. Un consensus s’est dégagée parmi les organisations syndicales et communautaires et c’est de réclamer une hausse immédiate du salaire minimum à 18$ de l’heure. C’est en effet le montant nécessaire pour permettre à une personne travaillant 35h par semaine de se sortir de la pauvreté. » – Serge Petitclerc, du Collectif pour un Québec sans pauvreté

« Au cours des deux dernières années, on a pu constater les ratés majeurs d’un programme d’assurance-emploi qui tombe en morceau. On a dû mettre en place des programmes d’urgences comme la PCU parce que le système ne fournissait pas. Aujourd’hui les gens subissent des délais de 3 à 6 mois pour obtenir du chômage en raison des cas de fraude. Nous avons besoin d’un programme de chômage plus accessible, plus juste et plus équitable! Nous interpellons le gouvernement fédéral afin qu’il respecte ses engagements et fasse une réforme de l’assurance-emploi maintenant! » – Selma Lavoie, d’Action Chômage de Québec

« L’inflation est sur toutes les lèvres, elle frappe de plein fouet la population, imaginez l’impact qu’elle peut avoir pour les ménages à faible revenu et les personnes les plus pauvres de notre société. D’ici 2023, un programme de revenu de base va s’ajouter à l’aide sociale pour permettre aux gens de couvrir leurs besoins essentiels. Malheureusement, comme c’est souvent le cas, seule une minorité des 810 000 personnes en situation de pauvreté y auront accès. La justice sociale la plus élémentaire commande l’élargissement de ce programme à toutes les personnes n’arrivant pas actuellement à couvrir leurs besoins essentiels. » – Vania Wright-Larin, du RÉPAC.

À propos

La manifestation régionale du 1er mai est organisée par une coalition de groupes dont Action Chômage de Québec, Le Collectif de lutte et d’action contre la pauvreté (CLAP-03), le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), le RGF-CN et le RÉPAC 03-12.

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