Les féminicides, c’est assez !!

Action de visibilité pour dénoncer les violences faites aux femmes

Québec, 3 août 2023 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite au décès de Josée Barriault survenu le 1er avril 2023 à Sainte-Julienne. Les ex-conjoints se sont entre-tués dans une violente altercation.  Ansuya Patel et sa fille de 12 ans survenus le 26 juillet 2023 à Lachine. Le corps du père et du conjoint a été retrouvé sans vie à la Marina de Lachine.  Cette action qui visait à dénoncer les féminicides, à briser le silence, et à souligner l’inaction du gouvernement face aux violences faites aux femmes a eu lieu au coin des rues Honoré-Mercier et Saint-Jean à l’heure de pointe aujourd’hui. Il est urgent de protéger les femmes comme Josée et Ansuya.

Les féminicides : des violences banalisées et normalisées

Les meurtres de femmes et de filles par un conjoint ou un ex-conjoint font partie d’un continuum de violences normalisées et banalisées. Ces violences envers les femmes et les filles sont le fruit d’un rapport de domination des hommes sur les femmes que la société tolère. Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes femmes, les femmes des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides.

Pas une de plus

Il faut refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Des solutions pour mettre fin à la violence conjugale, il en existe ! Ça passe notamment par l’augmentation du financement en prévention, en accompagnement et en hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles, par des formations obligatoires et continues sur la violence conjugale pour tous les acteurs et les actrices qui interviennent auprès des femmes et des enfants, par des changements en profondeur de la culture de notre système de justice où les agresseurs peuvent récidiver en attente de leur procès.

Les solutions sont multiples et doivent dénoncer le caractère inacceptable et criminel de la violence conjugale et renforcer la confiance des victimes et du public dans l’administration de la justice. « Il y a un réel danger pour les femmes lors d’une séparation. Trop d’ex-conjoints violents restent en liberté en attendant leur procès. C’est comme si on ne prenait pas au sérieux le danger qu’ils représentent pour les femmes», s’indigne Catherine Gauthier du RGF-CN. « La violence conjugale est un fléau et on doit y mettre fin. Les rapports inégaux entre les hommes et les femmes sont à la base de ces violences.»

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